A tous les passionés des énergies renouvelables, à celles et ceux qui ont décidé d’investir dans des moyens locaux de production d’énergie, soyez les bienvenus.
Si vous cherchez des interlocuteurs qui optimisent les solutions qu’ils préconisent, et qui s’attachent aux réalités énergétiques plutôt qu’aux discours convenus provenant d’acteurs influents du marché, n’hésitez pas à nous contacter.
Même si cela montre l’incohérence de certains discours et de certaines politiques énergétiques :
- 1 Nm3 d’hydrogène ne contient que 3 kWh contre 9.64 kWh (PCI) pour le biométhane. Tout transport de l’hydrogène comprimé ou liquéfié sera toujours 3 fois moins pertinent que transporter du biométhane.
- L’hydrogène vert nécessite d’épurer de l’eau, de la monter en température, de l’hydrolyser, de le comprimer fortement ou de le liquéfier, et de décomprimer avant usage, à minima. Et si vous voulez de l’électricité , le rendement de la pile à combustible vous fait perdre encore plus d’énergie. Lorsque la filière Hydrogène permet de récupérer que 33% de l’électricité renouvelable initialement disponible elle oblige de réaliser 3 fois plus d’infrastructures de production. Lorsque par le biais de la pile à combustible vous récupérez que 17% à 20% de l’énergie initiale électrique vous devez créer 5 à 6 fois plus d’infrastructures…
- Pour un même usage, le rendement énergétique des appareils électriques est souvent 2 à 2.5 fois plus performant que ces homologues en gaz. Lorsque l’on compare l’opportunité d’une énergie par rapport à une autre, l’unique prise en compte du rendement de valorisation du biogaz (épuration ou cogénération) n’a aucune pertinence, il faut prendre en compte le bilan énergétique global jusqu’à l’usage de cette énergie. Pour un même usage, le kWh biométhane n’a pas plus d’opportunité énergétique pour la collectivité, que le kWh électrique provenant du biogaz. Et à cause de la consommation électrique des épurateurs, le kWh biométhane consommera toujours plus d’énergie pour sa production que le kWh électrique provenant du biogaz. Pour autant nous avons besoin de Biométhane, pour les process industriels qui ont besoin de méthane, ou pour des applications thermiques à forte intensité (comme le séchage du maïs et la sidérurgie). Mais il y a une incohérence lorsque tous les porteurs de projet s’orientent vers la production de biométhane parce qu’elle est plus rentable que la production d’électricité renouvelable à partir de biogaz. L’opportunité financière de valorisation du biogaz devrait être identique que la valorisation aboutisse à la production d’électricité ou de biométhane.
- Il est impossible de définir raisonnablement la notion de responsabilité des acteurs ou des consommateurs d’une énergie, lorsque la toxicité de ses déchets nécessite une durée de gestion 1000 fois supérieure à leur propre durée de vie. Ce qui n’est pas responsable est irresponsable. L’uranium est non renouvelable, il s’agit d’une ressource épuisable, et les conditions d’extraction et d’enrichissement devraient nous faire réagir.
- Les énergies renouvelables reposent sur des infrastructures dont la durée de vie est compatible avec notre propre durée de vie. Cela permet à chaque génération de choisir sa politique énergétique en toute responsabilité.
- Il n’est pas raisonnable de s’opposer à tout type de production d’énergie renouvelable, tout en consommant énormément d’énergies dans nos diverses activités. Chaque objet créé, chaque déplacement, chaque filière de collecte et de recyclage, chaque vètement, chaque home staging, chaque récolte de cultures… nécessite de l’énergie. Soyons responsables, mettons en place les moyens renouvelables qui justifient nos consommations.
- Là où il y a des éoliennes en Mer, la faune aquatique est plus importante que là où les bateaux de pêche et les chalutiers opèrent. L’effet récif artificiel est un des impacts les plus importants lors de l’exploitation.
- Il est énergétiquement plus cohérent de réaliser une centrale photovoltaïque de 100 kWc sur un unique site plutôt que 33 centrales de 3 kWc sur 33 maisons. Pour la fabrication des onduleurs, les centrales photovoltaïques de 100 kWc et plus, consomment 7 fois moins d’énergie et de matière que les installations de 3 à 9 kWc. Avant de développer les installations chez les particuliers, équipons d’abord toutes les grandes toitures.
- Avant de vous lancer dans une critique de l’usage des batteries pour la mobilité électrique, ayez en tête qu’il y a aujourd’hui plus de 3 milliards de batteries plomb liées à l’usage des moteurs thermiques dans le Monde, et plus de 1.4 milliards de piles et accumulateurs produits en France chaque année. Où sont les opposants ?
Voici quelques réflexions qui peuvent vous convaincre que devant la complexité de ce domaine, comme tant d’autres qui touchent à la dynamique du Réel, les informations qui circulent sur Internet et dans les médias ne doivent pas figer votre jugement. Notre entêtement à soutenir l’inexact risque de nous coûter collectivement cher.
Faisons au mieux et soyons responsables de nos conseils et de nos actes.
L’équipe d’Optibiom.